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jardinage définition

C'est pas sorcier -FRUITS ET LEGUMES : un jardin extraordinaire

La chaine officielle de l'émission de France 3. C'est pas sorcier, le magazine de la découverte et de la science. Les carottes, les navets et les radis sont des ...

Définition

  • Le jardinage est l’art et la pratique de cultiver les jardins. Il consiste à cultiver dans un lieu, généralement clos et à l’extérieur, des fleurs (parterre), des légumes (potager), des arbres (verger) et d’autres végétaux, pour un effet esthétique, d’agrément ou pour l’alimentation, mais dont le but économique est secondaire.
  • Le terme « jardin », attesté au XIIe siècle, semble provenir du composé latino-germanique *hortus gardinus, qui signifie littéralement « jardin entouré d’une clôture », du latin hortus, jardin et du francique gart ou gardo, « clôture ». Comme quoi le jardin devait se défendre contre le bétail et peut-être aussi les voleurs !
  • Le terme « jardinage » existe lui dès la fin du XIIIe siècle (il désignait alors l’ensemble des jardins). Mais il acquiert ses lettres de noblesse avec le célèbre traité publié pour la première fois en 1709 et intitulé «  Théorie et pratique du jardinage » dû à Dézallier d’Argenville, avocat et secrétaire du Roi, mais surtout grand amateur de jardins. Il fait la synthèse des connaissances du « Grand Siècle » à la fois pour l’Art des Jardins et pour les techniques horticoles. Il ne faut pas oublier toutefois l’agronome Olivier de Serres qui écrit en 1599 « Le Théâtre d’Agriculture et Mesnage des Champs (…) dans lequel est représenté tout ce qui est requis et nécessaire pour bien dresser, gouverner, enrichir et embellir la Maison Rustique ». Il s’agit bien sûr plus d’un manuel agricole destiné au gestionnaire d’un domaine rural (le domaine du Pradel que possède O. de Serres couvre 150 ha)et où, bien sûr, la finalité économique prime le souci esthétique et le loisir, mais l’ouvrage comporte un chapitre intitulé « DES JARDINAGES » qui est sous-titré ainsi : « Pour avoir des Herbes et Fruicts Potagers : des Herbes et Fleurs odorantes : des Herbes médicinales : des Fruicts des Arbres : du Saffran, du Lin, du Chanvre, du Guesde, de la Garance, des Chardons-à-draps, des Rozeaux : en suite, la Manière de faire les Cloisons pour la conservation des Fruicts en général.»

Le terme jardinage s’emploie donc surtout pour l’activité de loisir et d’autoconsommation pratiquée par les particuliers tandis que le terme horticulture désigne l’activité professionnelle qui vise à produire fruits, fleurs et légumes ainsi que divers autres produits végétaux. Ses principales branches sont : le maraîchage pour les légumes, l’arboriculture pour les fruits, la floriculture pour les fleurs et la pépinière pour les arbres et arbustes ornementaux. Il peut malgré tout être utilisé pour des activités à but lucratif, si la production est de faible importance, par exemple lorsqu’un fermier vend en direct sur un marché. Devenue marginale en France, ou caractéristique d’une agriculture de loisir qui concerne des personnes âgées, retraités de l’agriculture ou ruraux double actifs, cette situation est courante dans d’autres pays où les marchés continuent d’être alimentés par de petits producteurs assimilables à des « jardiniers ». On se reportera notamment aux articles concernant l’histoire du jardinage dans les différents continents (voir plus bas).

La différence entre le jardinage et l’agriculture ou l’horticulture est donc essentiellement une différence d’échelle et de moyens : le jardinage peut être un hobby ou au plus fournir un complément de revenu, alors que l’agriculture ou l’horticulture s’inscrivent dans les circuits économiques longs, concernent de plus grandes surfaces et quantités et des pratiques souvent bien différentes. Le jardinage requiert souvent plus de main d’œuvre et utilise peu de capital et de moyens mécaniques, typiquement quelques outils, tels que la pelle, le râteau, le panier, l’arrosoir. En comparaison, l’agriculture fait plus souvent appel à des tracteurs, des moissonneuses, des fertilisants chimiques, des systèmes d’irrigation, etc.

Le jardinage est également généralement associé à l’entretien d’un jardin, et moins à sa création seule. On parle de paysagisme ou d’architecture de jardin, lorsqu’il s’agit de l’art de penser et créer un jardin. Il est à noter que le terme n’existait pas à l’époque de Le Nôtre, pas plus que celui de « paysagiste », et qu’on utilisait celui de « jardinisme ». Pour conclure, il est intéressant de constater qu’un certain nombre de paysagistes contemporains préfèrent le terme « jardinier-paysagiste » à celui d’« architecte-paysagiste ». Le plus célèbre d’entre-eux est Gilles Clément, l’auteur du Jardin Planétaire. Cela dénote évidemment une certaine philosophie du rapport à la nature, du respect de ses rythmes et de l’économie des moyens, des énergies et des ressources qui caractérise le jardinage : le jardinier n’est-il pas celui qui fait sienne la devise « Semper festina lente», Hâte toi lentement… ?

A l’inverse, ces messieurs de l’agriculture, comme ceux des travaux publics préféreront dire fièrement « qu’ils ne font pas de jardinage » !

Aspects sociaux et politiques

Depuis la naissance-même du jardinage, qu’on pourrait dater aux alentours des premiers signes de sédentarisation des hommes si on permettait aux buts économiques de primer dans le jardinage, mais que nous préférerons évaluer ici aux alentours de la naissance de l’Égypte antique, il a eu une connotation politique et sociale. La datation choisie peut être expliquée par le fait que la naissance de cette culture et le jardinage requièrent tous deux un même facteur : une croissance de prospérité. Ceci permet d’utiliser du terrain, du temps et des techniques agricoles plus pour des raisons d’esthétique et d’agrément que d’autres. C’est à partir de ce moment-là qu’on peut parler de jardinage proprement dit. Le jardinage a ainsi en premier lieu permis à certains de montrer leur prospérité. Cela montre que le jardinage a toujours eu un certain sens socio-politique.

Cela n’a fait qu’accroître avec le temps. En Europe et en Amérique du Nord, les gens laissent parfois apparaître leurs opinions politiques ou sociales dans leur jardin, de façon intentionnelle ou non. Par exemple, le message politique des partis écologistes ou certaines ONG telles que GreenPeace conseillent plutôt les jardins sauvages, de préférence aux belles pelouses bien vertes.

Comme toutes les activités humaines dans les sociétés occidentales, le jardinage n’échappe pas à une certaine marchandisation et toute une activité économique s’est développée autour de cette pratique. À l’origine assurée par les graineteries, la commercialisation des plants et graines est de plus en plus assurée par des jardineries qui l’accompagnent d’une offre d’accessoires et de produits de traitement divers et qui font partie maintenant du paysage des zones commerciales des grandes villes. Pépiniéristes et entreprises d’entretien d’espaces verts complètent l’offre de services accessibles au particulier.

Démocratiser l’accès à un jardin

Bien qu’on puisse admettre qu’en règle générale le jardinage a toujours et partout été à la portée des classes sociales supérieures, on ne peut cependant pas en dire autant du reste de la société. Au fur et à mesure que la prospérité croît, les laissés-pour-compte du jardinage se sont mis à revendiquer ce droit. En Europe, on peut dire que la mise à disposition par l’État de terres pour jardinage publiques a commencé en Angleterre pendant la période victorienne. Les situations que ce genre d’expériences (dont les fermes collectives soviétiques aussi) ont provoqué, ont alimenté des théories comme celles de la supériorité du capitalisme et la tragédie des communs.

Ainsi, le jardinage ne serait pas seulement source indispensable d’aliments et de plaisir, mais aussi un droit.

Aujourd’hui, et en Europe en particulier, suite au manque de plus en plus croissant de terrains vierges, tout particulièrement dans et aux alentours des villes, jardiner est de plus en plus devenu un luxe. Or il peut encore amener des revenus supplémentaires aux personnes moins favorisées, tout en favorisant l’utilisation des technologies intermédiaires (surtout le jardinage biologique). Des jardins communautaires qui offrent accès au jardinage aux citadins (voir jardinage urbain) ont ainsi vu le jour, ainsi que des idées de jardins communautaires pouvant alimenter jusqu’à 100 éco-villageois.

Dans certains pays, d’autres mouvements sont nés, tels que Slow Food, qui proposent par exemple la mise en place de jardins alimentaires dans les écoles.

La biodiversité

Suite aux ravages que l’ère post-industrielle provoque à la nature, le mouvement politique écologique et ses dérivés ont eu une influence sur le jardinage (tout comme sur l’architecture et la vie en général). Ainsi sont nés les jardins sauvages (ou jardins naturels) où les légumes, les plantes ornementales et les fruits sont cultivés ensemble avec des espèces natives. Les espèces cultivées sont alors incluses dans une sorte d’écologie naturelle pré-existante, non perturbée, mais au contraire bénéficiant du processus de jardinage. Comme dans d’autres formes de jardinage, l’esthétique joue un rôle central en décidant de ce qui est « correct » mais d’autres contraintes s’appliquent. Les jardins sauvages sont par définition des exemples de jardinage gérant correctement les ressources en eau, étant donné que les espèces naturelles présentes dans une écorégion ou un micro-climat sont celles adaptées aux ressources locales.

La pelouse plutôt que le jardin est un point important en planification urbaine, en ceci qu’il revient à établir le droit à l’existence de la nature sauvage, plutôt que la nature dominée. Pour certains, le droit à accepter dans les jardins toutes espèces, même celles nocives ou allergéniques reviendrait à un droit d’expression.

Le traitement des déchets

Dans certaines éco-constructions, qui gèrent elles-mêmes leur eau et leurs déchets, des toits-jardins ont été créés. Ce principe est très proche de celui d’une machine vivante, lequel repose sur :

  • la production de déchets (compost et eaux usées)
  • leur transformation (par exemple dans un composteur, une fosse septique ou des toilettes sèches)
  • leur épandage sur le sol
  • la culture vivrière sur ce même sol
  • et la récolte de produits, qui après consommation, génèrent à leur tour un compost et des eaux usées.

Dans la majeure partie du monde, ce type de jardinage est pratiqué, en dépit de l’existence de risques sanitaires lorsque des technologies et méthodes modernes ne sont pas utilisées. Une méthode permettant d’éviter ces risques est par exemple celle de la toilette sèche.

En Chine, par exemple, les agriculteurs mettent en place des toilettes extérieures sur les routes pour favoriser leur usage par les touristes, afin de se fournir en matières organiques. Ces méthodes permettent l’usage de calories, d’eau et de minéraux, mais violent les considérations esthétiques et sanitaires de la plupart des Occidentaux, qui n’accepteraient pas d’utiliser des fécès humains dans leurs jardins ou pour l’alimentation du bétail. Ainsi, il existe des conflits entre le jardinage pour raisons personnelles ou esthétiques et pour des raisons pratiques de production de nourriture, même au sein d’une famille.

Le mur vivant est une variation inhabituelle d’une machine vivante et constitue dans les faits un jardin vertical : l’eau s’écoule sur une surface sur laquelle se développent de la mousse ou d’autres plantes, quelques insectes et des bactéries et est captée en bas du mur dans une mare d’où elle est réinjectée en haut du mur. Ce type de jardin est parfois construit à l’intérieur des habitations pour aider à réduire le stress de la vie en zone urbaine ou pour augmenter les teneurs en oxygène dans l’atmosphère recyclée. D’autres jardins d’intérieur font partie des systèmes de chauffage ou d’air conditionné. Le mur vivant fait partie de ce que l’on nomme jardinage urbain.

Aspects culturels et historiques

L’art du jardinage est considéré comme un art absolument essentiel dans la plupart des cultures. Il a connu des évolutions différentes par continent et souvent même par pays. De là notre désir de les répertorier :

  • Jardinage en Europe : Des jardins antiques aux toit-jardins du XXIe siècle…
  • Jardinage en Asie : Des bonsaï aux jardins de cailloux zen…
  • Jardinage en Amérique du Nord : Des jardins des premiers colons à celui de la Maison Blanche…
  • Jardinage en Amérique du Sud : Des patios des colons espagnols aux jardins modernistes…
  • Jardinage en Afrique : Des premiers jardins égyptiens au potager sénégalais rasé par les bombes …
  • Jardinage contemporain : Analyse de l’évolution du jardinage au cours des dernières années

On remarque néanmoins deux évolutions parallèles bien distinctes du jardinage, dont découlèrent les principaux styles paysagers. Certaines cultures ont développé un jardinage très symétrique et rectiligne, d’autres un jardinage très spontané et inordonné. Cette dissociation s’explique facilement par l’histoire du jardinage, qui naît principalement en deux endroits : en Égypte Antique et en Chine. C’est l’énorme différence climatique entre ces deux contrées qui provoqua les deux courants. Les conditions arides du nord de l’Afrique poussa les égyptiens à « ranger » leurs plantations, afin d’en faciliter l’irrigation. À contrario, le climat clément de la Chine et sa luxuriance végétale inspira un jardinage beaucoup plus nonchalant à ses habitants. Les Grecs importèrent ensuite le jardinage rectiligne en Europe, alors même que le jardinage à la Chinoise s’imposa en Asie.

Aspects techniques

Dans les catégories suivantes sont classés tous les savoirs qui peuvent aider au jardinage. Les articles qu’on trouve dans cette rubrique se veulent les plus généraux possibles. Tout ce qui est techniques spécifiques de jardinage (jardinage biologique, lunaire, etc.) se retrouve généralement et de préférence dans les deux catégories ci-dessus.

 

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