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Qu’est ce que le staphylococcus aureus

Découvert en 1880 par Louis Pasteur, le Staphylococcus est une bactérie dont les molécules se regroupent en grappe. Le staphylococcus abonde dans la nature, il vit sur la peau et les muqueuses de l’homme et de l’animal. Plus communément connu sous le nom de staphylocoque, il fait partie de la famille des Micrococcaceae. On connaît actuellement environ une trentaine d’espèces de staphylocoques dont le Staphylococcus aureus ou staphylocoque doré, à cause de sa couleur jaune or, est le plus pathogène.

 

Ce dernier peut provoquer toutes sortes d’infections allant des plus banales au plus graves telles que le furoncle, l’anthrax, le panaris ou encore une septicémie. Le Staphylococcus aureus est, comme tous les autres staphylocoques, de forme arrondie à Gram positif. Le staphylocoque peut facilement se développer aussi bien dans l’air que sur le sol ou dans l’eau. Ils se reproduisent surtout dans des environnements à un fort taux de NaCl. Une température de 37°C et un pH 7,5 sont particulièrement favorables aux staphylocoques dorés mais ils supportent facilement les grands écarts de température. Le staphylococcus aureus est un staphylocoque à Gram positif et coagulase positif du fait qu’il est pourvu de cet enzyme. En outre, ce type de staphylocoque est caractérisé par plusieurs autres enzymes telles que la désoxyribonucléase, la phosphatase, l’hyaluronidase, la fibrinolysine, la lipase et enfin la protéolysine. Comme sus-dit, la coagulase caractérise le type aureus et on peut distinguer la coagulase libre et la coagulase liée. La première est une protéine qui peut être dispersée et elle solidifie le plasma acidifié de l’homme.

 

Tandis qu’en réaction à la coagulase liée ou clumping factor, les staphylocoques se collent entre eux lorsqu’on les mélange au plasma. La multiplication de nombreuses autres substances toxiques explique le caractère pathogène du staphylocoque doré. On peut citer par exemple la staphylolysine A ou l’hémolysine A qui sont à l’origine de certaines nécroses cutanées. Les anti-staphylolysines A ou ASTA en sont les anticorps produits.

Il y a aussi les leucocidines qui immobilisent les macrophages, les granulocytes ainsi que les basophyles et entraînant ainsi leur défragmentation et leur destruction. Des intoxications alimentaires peuvent être provoquées à cause des entérotoxines staphylococciques qui sont des toxines protéiques. Il y a aussi la TSST (toxic-shock syndrom toxin) ou toxine syndrome de choc toxique qui est une substance très toxique provoquant une fièvre associée à une hypotension et un choc, ainsi qu’une érythrodermie généralisée qui peut être fatale. L’utilisation des tampons périodiques favorise leurs entrées. Enfin, il y a les exfoliatines ou épidermolysines, qui sont des toxines à base de protéine. Ils peuvent provoquer des lésions au niveau des cellules cutanées, entraînant ainsi le décollement des cellules intra-épidermiques qui vont former des bulles à la surface de la peau.

Ce syndrome peut être constaté surtout chez l’enfant et peut être accompagné de fièvre. Comme dit auparavant, le Staphylococcus aureus vit sur la peau et les muqueuses de l’homme et de l’animal qu’il soit en bonne santé ou souffre d’une quelconque maladie en particulier dans les narines. Il peut être à l’origine de la suppuration des plaies surtout si celles-ci ne sont pas traitées, il aggrave les blessures qui ne sont pas soignées.

Les muqueuses et les plaies, même minimes, sont des portes d’entrée pour les germes de staphylococcies épidermiques provoquant ainsi des furoncles, des orgelets, des panaris, des hidrosadénites, des onyxis périonyxies, de l’impétigo ainsi que divers abcès que l’on peut trouver sur les fesses, les seins, les aisselles … En outre, les staphylocoques cutanés peuvent être à l’origine de conjonctivites, d’otites, d’angines ou de sinusites. De même, le Staphylococcus aureus peut également provoquer des infections septicémiques ou septicopyohémiques graves telles que les pleurésies ou les pneumopathies au niveau des poumons, un abcès rénal ou des prostates pour les parties génito-urinaires. Les infections peuvent aussi toucher les organes cardiaques ou cérébraux ainsi que les os et les articulations.

 

Les patients séjournant dans un hôpital peuvent aussi contracter des infections nosocomiales par l’intermédiaire des matériels médicaux qui sont infectés par des germes résistants de staphylocoques. Les entérotoxines préformées s’introduisent dans l’organisme via les aliments qu’on avale et provoquent des intoxications alimentaires. Etant donné que les staphylocoques sont des bactéries à multiplication extracellulaire (BME), le meilleur moyen de lutter contre eux est encore de renforcer par phagocytose les capacités phagocytaires des granulocytes.

Pour dissocier le Staphylococcus des autres microbes, on le met dans un environnement contenant du mannitol et un fort taux de NaCl. Le Staphylococcus aureus résiste à certains antibiotiques tels que le bêtalactamine du fait que les bêtalactamases sont des enzymes qui neutralisent l’antibiotique. Mais les autres antibiotiques comme les aminosides, les macrolides vrais ainsi que les lincosamines et les synergistines sont actives malgré quelques petites résistances. Les autres antibiotiques telles que l’acide Fusidique, Rifampicine, Quinolones fluorées sont quasiment toujours efficaces. D’autres staphylocoques existent aussi comme les SCN ou staphylocoque coagulase négative c’est-à-dire qu’ils sont dépourvus de l’enzyme coagulase. Les SCN sont à l’origine de nombreux cas d’infections nosocomiales.

Les SCN ont relativement les mêmes résistances aux antibiotiques que les staphylocoques dorés à l’exception du staphylocoque Saprophyticus qui, tout comme le staphylocoque doré, fermente dans le mannitol. Et enfin, il y a le Stomatococcus Mucilaginosus responsable de certaines infections de la gorge et de la bouche.

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