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Les acouphènes dans les oreilles c’est quoi ?

L’acouphène est donc un bruit complètement subjectif mais entendu dans l’oreille ou dans la tête sans aucun signal extérieur. Le patient est le seul à entendre cet acouphène. Il ne s’agit pas d’hallucination car les techniques d’imagerie médicale ont mis en évidence cet acouphène. On peut penser qu’il s’agit d’un symptôme d’une pathologie du système auditif (otospongiose, maladie de Ménière, neurinome de l’acoustique) mais il peut également s’agir d’un accident traumatique. L’acouphène peut aussi se produire en cas d’hypercholestérolémie, d’hypertension, d’hyperthyroïdie, de malocclusion dentaire ou survenir après un traumatisme sonore ou un choc émotionnel. Quoi qu’il en soit, les causes sont difficiles à définir. Le cas devient plus terrible quand le patient souffre d’hyperacousie, c’est-à-dire une véritable intolérance aux bruits, même les plus normaux. Il s’agit alors le plus souvent d’un traumatisme acoustique (sonos à fond, baladeurs sans cesse dans les oreilles, etc.). L’acouphène touche en général les personnes à partir de 50 ans mais néanmoins, on constate que de plus en plus de jeunes sont concernés.

 

Il s’agit probablement des conséquences de la vie moderne (baladeurs, concerts, rave party, discothèques, motos qui pétaradent, etc.). Finalement désormais, l’acouphène peut concerner tout le monde et touche entre 10 et 17 % de la population, les cas d’hyperacousie étant plus rares mais complètement intolérables pour le patient. L’acouphène peut donc être une gêne occasionnelle, quant à l’hyperacousie, elle va profondément modifier la vie psycho-sociale. Alors quels traitements ?

 

En médecine générale, on va vous prescrire des vasodilatateurs, des oxygénateurs ainsi que des anxiolytiques nécessaires pour réduire l’angoisse du patient. On peut aussi assister à ce qu’on appelle « l’habituation », soit une procédure normale qui conduit le patient à oublier son acouphène. Chez d’autres patients au contraire, l’acouphène va s’installer peu à peu dans le cortex auditif en devenant une « mémoire douloureuse ». Un stress va survenir qui va justement entretenir cet acouphène et la personnalité va se trouver transformée. Il est donc urgent de consulter soit un médecin généraliste soit un ORL pour neutraliser le développement de cette « mémoire douloureuse » qui est en interaction avec le psychisme. En cas de perte auditive parallèlement à l’acouphène, porter une prothèse peut diminuer sensiblement la perception de l’acouphène. Parallèlement, une thérapie comportementale et cognitive peut tenter de « reprogrammer » le cortex pour oublier cette « mémoire douloureuse » en diminuant la gêne ressentie. D’autres techniques peuvent aider comme la relaxation, la sophrologie, l’hypnose, le yoga, l’acupuncture, la médecine chinoise, l’homéopathie, etc.

 

Autre acouphène : le syndrome de Ménière qui est une affection de l’oreille interne avec les symptômes suivants : vertiges, acouphènes graves, baisse de l’acuité auditive. Les recommandations thérapeutiques portent sur des mesures diététiques, pharmacologiques et bien sûr un soutien psychologique. Dans le premier temps il faut arriver à supprimer le vertige, l’anxiété, les nausées et vomissements dans la phase aiguë puis prendre en charge le patient sur une longue durée, les traitements médicaux permettant de contrôler la maladie. En tout dernier cas, ce sera une intervention chirurgicale. Le soutien psychologique est aussi déterminant pour évacuer l’anxiété que procure cette maladie. On le voit, un acouphène peut arriver à n’importe qui mais il est inquiétant de voir le nombre de jeunes atteints augmenter, parfois, tout simplement pour obéir à des modes avec des baladeurs tonitruants !

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