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Qu’est ce que La « Bête du Gévaudan » : Entre Loup, Chien et Hyène, le Mystère

Entre 1764 et 1767, une centaine de personnes ont été tuées dans la région montagneuse du Gévaudan, dans le sud-est de la France, par un prédateur mystérieux. Était-ce une hyène ?

Le Mystère du Gévaudan

À la fin de l’été 1747, d’effrayantes rumeurs circulent à la cour du roi de France à Versailles : dans le Gévaudan, une région isolée des montagnes d’Auvergne, dans le sud-est de la France, un animal non identifié aurait tué plus de 100 personnes, principalement des femmes et des enfants. Initialement, les fonctionnaires de la cour royale se moquent de cette histoire provenant de la province, mais les archives et les rapports ne laissent aucun doute : une bête rôde dans le Gévaudan.

Débuts du Cauchemar

Le phénomène commence le 30 juin 1764 dans la paroisse de Saint-Étienne de Lugdares, où le corps atrocement mutilé de Jeanne Boulet, une fille de 14 ans, est découvert. Les jours et les semaines suivantes voient une recrudescence des décès dans toute la région, touchant principalement les femmes et les enfants. Les survivants décrivent avoir été attaqués par une créature ressemblant à « un loup surdimensionné ». Souvent, la Bête du Gévaudan disparaît pendant des semaines pour réapparaître ailleurs et frapper à nouveau.

Les habitants de cette région reculée étaient presque impuissants face à la terreur : en raison des récents conflits religieux dans le sud-est de la France (région du Languedoc) entre la monarchie catholique et les huguenots protestants, les paysans locaux avaient dû remettre toutes leurs armes à feu aux troupes royales. Les résidents se défendaient alors en fixant des couteaux au bout de longs bâtons pour disposer d’au moins une lance contre la bête meurtrière.

Les autorités locales étaient désemparées face à cette créature fantomatique. Le évêque catholique de Mende rejeta la faute sur les péchés des victimes lors d’un prêche public (car la population était proche des huguenots et avait soutenu la révolte des Camisards pour la liberté religieuse). Les habitants des montagnes, souvent peu éduqués, succombèrent à l’hystérie religieuse ou superstitieuse, rejetant la faute sur « les autres ». Cependant, les autorités locales n’étaient pas satisfaites de ces explications réactionnaires. Elles alertèrent la cour de Versailles.

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