Le bilan social désastreux d’Amazon

Publié le 12 novembre 2022 à 16:45

Comme le révèle une enquête de l’Humanité, publiée lundi 7 novembre, le bilan social d’Amazon se traduit par une véritable casse sociale subventionnée l’argent public. Amazon, c’est 121 milliards de bénéfices en 2021 en Europe. Pourtant, estime Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, « loin de participer à la richesse des territoires dans lesquels il s’implante, le géant américain prend soin de s’exempter d’un maximum de ses responsabilités fiscales et sociales. »

Ainsi, sa stratégie « d’optimisation » lui permet de ne pas payer un centime d’impôt sur le sol français. Pire encore, l’entreprise touche des aides publiques pour des créations d’emplois qui n’en sont pas. En effet, l’article révèle que l’entreprise embauche désormais en CDI... pour rompre ces contrats avant le terme de la période d’essai (962 contrats concernés en 2021). Cette pratique prouve que non seulement Amazon est une machine à précariser, mais aussi une machine à frauder. Amazon nous vole ! Sur ce point comme sur les autres, les faits relatés par l’article sont atterrants du point de vue droit du travail, et en disent long sur la politique de gestion des ressources humaines d’Amazon. Le taux de recours démentiel à l’intérim (42% des effectifs de l’entreprise) et le niveau massif de recours aux heures supplémentaires (900 000, soit 562 emplois équivalents temps plein que l’entreprise ne crée pas) témoignent d’une volonté claire de ne pas embaucher en interne.