Ligue 1 : la Mosson muscle son dispositif sécurité après une saison émaillée d'incidents
Aux grands maux, les grands moyens. Après une saison de Ligue 1 émaillée par les incidents en tous genres (interruptions, jets de projectiles, envahissements de terrain), la Ligue de football professionnel et les autorités ont décidé de sévir à l’occasion de la nouvelle campagne, débutée vendredi soir.
À Montpellier, au stade de La Mosson, l’été a semé un indésirable champignon sur la pelouse mais aussi ce tour de vis, visible dès dimanche, lors de la venue de Troyes.
Les filets selon les risques
Les tribunes Étang de Thau et Petite Camargue - celles des groupes Butte Paillade, Armata Ultras et club central -, mais aussi les tribunes Corbières et Minervois, qui abritent le parcage visiteurs, verront ainsi le terrain derrière un filet anti-projectiles.
Un premier test, a précisé la préfecture, selon laquelle cette mesure sera ensuite appliquée en fonction des risques estimés par la Direction nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) à chaque rencontre.
Ces filets, constitués de petites mailles et ignifugés, sont conçus "pour éviter notamment les jets de briquets ou de bouchons", véritable fléau selon Maître Pierre-Marie Grappin, directeur de la sécurité du MHSC. Testé à Nice, ce dispositif rappelle celui destiné à stopper les ballons et abandonné il y a plusieurs années pour éviter les escalades et les chutes.
Son installation aurait coûté environ 60 000 € à la Métropole, propriétaire du stade, et n’est pas amenée à se généraliser aux autres gradins. "Sauf si des projectiles sont jetés", souffle Maître Grappin, relayant le désir de sévérité de la LFP.
"Il y a eu des choses intolérables l’an dernier, il faut corriger", estime Olivier Dall’Oglio. L’entraîneur et le club héraultais avaient été confrontés à des incidents la saison dernière, lors de la réception de l’OM, en ouverture du championnat, puis face au PSG, dernier match à domicile de la campagne. Conséquence de cette ultime rencontre ponctuée notamment de jets de fumigènes, les groupes de supporters pailladins seront privés de leur "Butte" habituelle, suspendue dimanche.
Porte blindée, caméras : une "bulle" créée
Replacés non loin, ils pourront néanmoins apercevoir l’une des autres mesures : le club s’est en effet doté de boucliers, quatre à chaque coin, pour protéger les tireurs de corners.
Enfin, à l’abri des regards, La Mosson a dû aménager une salle de crise, véritable "bulle" derrière une porte blindée où les images de trente caméras du stade sont retransmises. Désormais une obligation réglementaire, cette pièce est prévue en cas d’arrêt de match pour accueillir l’arbitre, les délégués, les représentants de l’autorité publique et du club mais pas les présidents. La face immergée d’une lutte intensifiée contre les violences dans les stades.
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