Tourisme en Dordogne : Sur terre, sous terre et dans le temps

La Dordogne et ses « quatre Périgord » est un véritable trésor constitué de mille joyaux de toutes sortes qui plairont à toutes et tous. Voici le résultat d’un voyage que nous avons fait, en septembre 2021, à travers ce que certains nomment le « Périgord noir » – le sud-est du département – et, surtout, les Périgord « vert » et « blanc », parties centrale et septentrionale du territoire. Dans ce grand dossier, nous vous proposons dix expériences inspirées par ce voyage, sur terre et sous terre, sur l’eau et à travers le temps : nous visiterons des villages et des châteaux, nous parlerons artisanat et gastronomie, nous ferons du sport et nous nous lézarderons à la plage. Et comme il faut du temps pour en profiter, il vaut mieux poser la caravane dans un camping : dans l’un des neuf établissements que nous avons visités ou dans l’un des dix que nous vous recommandons.

Textes : François Bordonneau – Photos : FB et DR

Villes & villages Saint-Jean-de-Côle en dordogne … et au-delà

Les Floralies de Saint-Jean-de-Côle, devant le Château de la Marthonie.
Les Floralies de Saint-Jean-de-Côle, devant le Château de la Marthonie.

La Dordogne offre trois villes « d’Art et d’Histoire » (Sarlat-la-Canéda, Bergerac et Périgueux) et pas moins de dix villages labellisés « Plus beaux Villages de France » qui se trouvent, pour la plupart, dans le Périgord noir. À visiter, entre autres, Beynac-et-Cazenac, avec son incroyable château fort juché sur un piton rocheux. La Roque-Gageac, qui s’étire entre le cours de la Dordogne et une imposante falaise. Il faut visiter l’impressionnant fort troglodytique, Saint-Amand-de-Coly et son église fortifiée…

Seuls deux villages se trouvent hors du Périgord noir : Monpazier, au sud, et Saint-Jean-de-Côle, au nord. Situé aux portes du Parc naturel régional Périgord-Limousin. Ce tout petit village étire ses ruelles bordées de maisons de pierre blonde le long d’une rue qui court jusqu’au pont médiéval qui traverse la Côle. Construit au XVe siècle, il est fait de galets de la rivière dont la couleur rougeâtre est due à l’eau, très ferrugineuse. Ses piles sont dotées, côté amont, d’avant-becs, qui servent à casser le courant lors des crues de la rivière.

La rue principale traverse la place Saint-Jean, vaste esplanade bordée de cafés et restaurants. Autour de cette place se trouvent les bâtiments qui ont marqué l’histoire du village. Tel un prieuré dont l’origine remonte à la fin du XIe siècle.

Une église carrée en dordogne

une église carré

À côté, on découvre son église, qui date de la même période. Cette église de style romano-byzantin est unique en Périgord puisque Villes & villages Saint-Jean-de-Côle… et au-delà sa nef est construite selon un plan en « étoile grecque ». Celle-ci était coiffée d’une impressionnante coupole de 12 mètres de diamètre qui, trop lourde, s’est effondrée à plusieurs reprises et a fini par être remplacée par un plancher. Sur la place Saint-Jean se trouve également le château de La Marthonie.

Construit au XIIe siècle. Il a été détruit pendant la guerre de Cent Ans (il ne reste qu’une tour) et reconstruit entre le XVe et le XVIe siècle. On peut en visiter quelques parties, et notamment un escalier monumental carré qui date du XVIIe siècle. Le château est profondément restauré petit à petit depuis 2017. On y a par exemple entièrement reconstruit l’intérieur d’une aile, à partir des murs porteurs, sans toit, et, en particulier un immense salon.

Des animations en dordogne

Le marché de Brantôme. Au fond, l’abbaye
Le marché de Brantôme. Au fond, l’abbaye

Aux beaux jours, la place Saint-Jean est le théâtre de nombreuses animations. La prochaine, ce sont les Floralies qui auront lieu cette année, les 7 et 8 mai. 80 exposants – fleuristes, pépiniéristes… – viendront vendre leur production aux visiteurs. Puis, de juin à septembre, les Jeudis de l’Art verront chaque semaine des artisans monter leurs stands sous la petite halle qui jouxte l’église. Enfin, en juillet-août, concerts et théâtre de rue animeront le village.

Baignade à la base de loisirs de Rouffiac en dordogne

Le téléski nautique de la base de loisirs de Rouffiac.
Le téléski nautique de la base de loisirs de Rouffiac.

Au nord-est du département, la base de loisirs de Rouffiac profite d’une longue étendue d’eau de 40 hectares. Cachée au coeur d’une centaine d’hectares boisés. La base offre de multiples possibilités de détente et d’activités ludiques ou sportives

baignade (surveillée du 19 juin au 29 août)

  • farniente sur la plage de sable
  • accrobranche
  • « bike park » (circuit forestier avec obstacles)
  • pêche
  • aires de jeux
  • et… un très beau téléski nautique.

Construit en 1998 et ouvert de fin mars à début novembre. Il est très prisé des touristes mais aussi des sportifs licenciés et des scolaires. Nombreux sont les clubs qui viennent s’y entraîner (dont le club local, riche de 300 membres) et le lycée d’Excideuil a même une section sport-études dédiée ! Lors de notre passage, l’installation tournait à plein régime pour de nombreux skieurs et skieuses enchaînant les acrobaties…

  • Le département offre une trentaine de lieux de baignade, naturelle ou artificielle, entre
  • plages sur plans d’eau (lac de Pombonne à Bergerac, plan d’eau du Roc Percé vers Sarlat…)
  • sur rivières (la Dronne, l’Auvézère)
  • parcs aquatiques – Aquatic Lagoon à Journiac
  • Aqualud à Bergerac.

La « cathédrale de cristal » en nacelle

En haut de la photo, au-dessus et autour de la nacelle, on voit le boyau
En haut de la photo, au-dessus et autour de la nacelle, on voit le boyau

Il y a deux manières de descendre dans le gouffre de Proumeyssac : une « normale », en marchant, et une seconde, plus étonnante, en embarquant, avec une dizaine d’autres passagers, dans une petite nacelle cylindrique. Cette dernière rend hommage aux premiers visiteurs. Il y a plus d’un siècle, qui empruntaient une nacelle prévue pour trois personnes. Tenue par un seul câble (tiré par un cheval !), elle tournait sur elle-même au gré de ses envies… Aujourd’hui, un moteur électrique permet de faire descende le panier de métal, lequel est équipé d’un dispositif qui le fait tourner, lorsque, à plusieurs reprises pendant la descente, il fait une pause.

On embarque donc, à l’entrée du boyau rocheux vertical que les villageois. Il y a plusieurs siècles, surnommaient le « trou du diable », du fait de la vapeur d’eau qui en sortait (il y fait 14 degrés toute l’année). Accompagnée d’odeurs pestilentielles dues aux ordures et cadavres d’animaux que l’on y jetait. Passés les 12 mètres du boyau vertical, la nacelle débouche au sommet dans une crypte profonde de 40 mètres. Partout, l’eau a fait son oeuvre, faisant pousser depuis 1 million d’années stalactites, stalagmites et monolithes (la rencontre des deux). Une pause dans la descente permet d’admirer les quatre extraordinaires concrétions (ou « draperies ») monumentales qui jalonnent le sommet de la caverne. Juste avant « d’atterrir », on aperçoit un curieux alignement de petits objets. Il s’agit de bibelots que l’on a installés sous une fontaine pétrifiante qui les transforme en pierre.

Son et lumière

En bas à droite de la photo : les bibelots pétrifiés.
En bas à droite de la photo : les bibelots pétrifiés.

La descente s’achève et l’on se pose en douceur. Là, le guide enclenche un savant jeu de lumières. Il projette également un court film documentaire qui explique la formation de cette grotte et de ses concrétions. Il faut avouer que l’alliage du gouffre, de l’éclairage et du son produit un effet saisissant. La visite se poursuit par celle de la « galerie des cierges ». Petite salle, très basse de plafond, envahie de concrétions et au sol de laquelle on peut admirer des « triangles de calcite », très rares, qui n’existent que dans une quinzaine d’endroits dans le monde. Après avoir admiré une dernière fois le gouffre depuis un balcon. On sort en cheminant le long du tunnel incliné de l’entrée « normale ».

Les alentours du gouffre, sur une colline boisée, ont été très joliment aménagés. On peut y visiter un petit musée, acheter des souvenirs très beau choix de pierres et boire un verre. Enfin, on pourra enfourcher l’un des « vélos générateurs » et pédaler pour produire de l’électricité pour le réseau du gouffre. La Dordogne cache d’autres sites géologiques majeurs, de la grotte du Grand Roc, inscrite au Patrimoine de l’Humanité, à celle de Beaussac, pour s’initier à la spéléologie, de la rivière souterraine de la grotte de Tourtoirac à la forêt minérale de la grotte de Villars…

Un « road trip » sur la Flow Vélo

La Flow Vélo croise de nombreuses curiositées. Ici à Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert.
La Flow Vélo croise de nombreuses curiositées. Ici à Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert.

La Flow Vélo est une « voie verte » ou « vélo route, qui relie Thiviers, dans le nord-est de la Dordogne, à l’île d’Aix, en Charente-Maritime, à 290 km de là. Cet itinéraire est constitué pour un tiers de pistes cyclables en site propre. Le reste n’empruntant que des petites routes rurales à faible trafic. Attention cependant : le tronçon périgourdin, entre Thiviers et Nontron, est réputé le plus difficile car il y a du relief et l’on emprunte beaucoup de routes partagées. Cela se calme à l’arrivée en Charente, où l’on parcourt une majorité de routes secondaires rurales.

La section qui traverse le Périgord vert est assez courte, puisqu’elle court, sur environ 55 km, entre Thiviers et Souffrignac. Cette voie verte est très prisée des cyclotouristes de tous âges et tous niveaux. Il est assez courant que les cyclistes parcourent l’intégralité de la voie (et beaucoup font l’aller-retour depuis Thiviers !) : il faut compter une semaine de trajet.

Comme les autres voies vertes, la Flow Vélo est jalonnée de nombreux établissements qui affichent le panneau Accueil Vélo. Elle est également reliée à plusieurs gares, celle de Thiviers puis quatre gares d’importance entre Angoulême et Rochefort. Enfin, elle croise d’autres vélo routes et notamment la Vélodyssée, qui suit la majeure partie du littoral (sauf en Bretagne), entre Roscoff et San Sebastian en Espagne.

Les gorges de l’Auvézère

Randonnée dans les gorges de l’Auvézère.
Randonnée dans les gorges de l’Auvézère.

L’Auvézère coule d’est en ouest, du Massif central à l’Isle. Rivière dans laquelle elle se jette, à quelques kilomètres à l’est de Périgueux. Au cours de la centaine de kilomètres qu’elle parcourt, la rivière traverse des gorges profondes, parfois vertigineuses. C’est à partir de Saint-Mesmin, tout petit village perché, à une douzaine de kilomètres d’Excideuil. On peut les découvrir, à pied ou en VTT, en empruntant l’un des quatre sentiers de randonnée qui forment quatre boucles. Le sentier dit « boucle du Saut Ruban » (en occitan, « saut » ou « salto » signifie cascade), n’est long que de deux kilomètres mais son dénivelé est assez important.

Se rendre aux gorges

Après avoir quitté le village, à l’endroit où la route D75 franchit la rivière, on atteint vite les gorges, dont la géologie participe,

  • avec l’eau vive
  • le relief escarpé
  • la flore et la faune, des mouflons vivent ici !

à créer un décor de moyenne montagne, unique en Périgord. Le chemin serpente donc le long de la rivière ; l’ombre et l’humidité importantes permettent à la mousse de proliférer. Le buis pousse également en nombre, ce qui donne à l’ensemble un aspect assez féerique.

gorge pont

Outre la randonnée, on pratique ici le kayak en eaux vives car l’Auvézère, aidée par un lit torturé et un relief animé, est un cours d’eau assez sportif. Ainsi, les sorties en kayak, plutôt réservées aux amateurs confirmés, ne peuvent être découvertes qu’avec un club ou un accompagnateur. Au bout d’un certain temps en bord de rivière, on atteint le fameux « saut ruban », cascade puissante – probablement redoutable en kayak – qui se jette dans une cuvette réputée très profonde et agitée de fortscourants : inutile de dire que la baignade n’est pas recommandée, d’autant que l’eau ne dépasse pas les 18 degrés. La balade se termine par une longue montée assez musclée qui permet de rejoindre le village et de boucler la boucle.

Chasse au trésor

Les gorges de l’Auvézère
sont parfaitement balisées.

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Les gorges de l’Auvézère
sont parfaitement balisées.

Les gorges de l’Auvézère sont traversées par un itinéraire de « géocaching ». Cette activité très populaire mêle chasse au trésor et course d’orientation. Grâce à un topoguide et des indications contenues sur une application gratuite à télécharger. On cherche dans la nature des « caches » (ou « géocaches ») créées par d’autres utilisateurs.

Ces caches, qui peuvent se trouver dans toutes sortes d’endroits, parfois difficiles d’accès (il y en aurait plus de 3 millions dispersées dans plus de 180 pays). Ils renferment un registre des visites et parfois un ou plusieurs « trésors », généralement des objets sans valeur.

Ceux qui trouvent une cache peuvent emporter le trésor, à condition de le remplacer et de renseigner le journal. La région Nouvelle-Aquitaine a développé il y a 10 ans son appli de géocaching, « Terra Aventura », qui contient 500 parcours dont 50 en Dordogne. Intitulé « Maximini Sensations », le parcours de Saint-Mesmin mesure 4 km, se fait en trois heures et est classé « niveau expert ». Accompagné par Zépapeur, un des 35 « Poï’z » (les personnages de Terra Aventura). On cherche donc la « cache » qui doit se trouver quelque part sur le sentier…

120 ans en arrière au parc du Bournat

Dans le parc, on croise régulièrement le berger qui mène son troupeau de moutons ou d’oies.
Dans le parc, on croise régulièrement le berger qui mène son troupeau de moutons ou d’oies.

À l’entrée, passé le beau bâtiment d’accueil typique de l’architecture traditionnelle locale,on est plongé dans l’ambiance. Les graviersblancs crissent sous les pieds et l’on déambule sous les arbres, dans ce petit village périgourdin aux maisons coiffées de tuiles et aux allées joliment fleuries. Il y a ce que l’on voit et il y a le reste : ce que l’on sent (odeur des fleurs, odeur des animaux, odeurs multiples de cuisine, rôtisserie et pommes de terre sarladaises en tête…) ; et ce que l’on entend,

  • la mécanique du moulin à huile
  • du tour à bois ou du tour à poterie
  • le marteau du forgeron
  • les outils, plus fins du coutelier…

Et puis la musique, d’une fanfare ou d’un Limonaire, par exemple, qui se mêle au tohu-bohu des manèges de la fête foraine, dont cette grande chenille qui emmène ses passagers dans un tourbillon décoiffant…

Une vie de collections

Le boulanger du parc.
Le boulanger du parc.

Ouvert en juillet 1992 au Bugue, le parc du Bournat et la concrétisation de la passion de Pierre-Jean Souriau pour tout ce qui avait trait à la vie quotidienne, dans le Périgord, au tout début du XXe siècle. Sur 8 hectares, il a déployé son immense collection d’objets, allant jusqu’à reconstituer des habitations :

  • des ateliers d’artisans
  • une fête foraine
  • un moulin à vent
  • une ferme
  • des bâtiments publics
  • école
  • bureau de poste
  • chapelle…

Mais le Bournat n’est pas un musée « figé », le parc est même très vivant. Tous les ateliers sont fonctionnels, un ou plusieurs artisans y travaillent et montrent ce qu’ils font. On peut s’y faire graver un couteau, apprendre à fabriquer du savon ou se faire tirer le portrait à la chambre chez le photographe. On s’y restaure aussi, le parc proposant restauration traditionnelle périgourdine, bistrot, rôtisserie, sandwicherie…

Enfin, on s’y amuse et l’on profite de la fête foraine, avec ses authentiques manèges du début du siècle – parfaitement entretenus :

  • son circuit de chevaux mécaniques
  • ses balades en calèche ou en barque sur l’étang…

Et tout cela, car il faut vivre avec son temps, dans un souci permanent de l’environnement, ce qui a valu au parc l’écolabel Green Globe.

Cette année, le parc du Bournat fête ses 30 ans. Tout l’été, le parc ouvrira jusqu’à 23h30 les mercredis et les jeudis. Au programme :

  • déambulation de bandas,
  • guinguette,
  • trio jazz,
  • son et lumière
  • et, en fin de soirée, le feu d’artifice,
  • le tout éclairé de mille lumières.

Le 10 juillet, le Bournat célèbrera ce trentième anniversaire lors d’une grande fête, avec parade de voituresanciennes, danses traditionnelles, spectacles (théâtre, son et lumière) et même la construction d’une réplique d’un avion Blériot XI (années 1910-1930) dans un tout nouvel atelier.

20 000 ans en arrière à Lascaux

Lascaux IV
Lascaux IV

On ne présente plus la grotte de Lascaux. Découverte en 1940, dont les parois sont couvertes de peintures et gravures d’animaux datant de près de 20 000 ans. Si la grotte a été fermée en 1963 à cause de la dégradation des fresques causée notamment par le dioxyde de carbone expiré par les visiteurs. Le site a bénéficié depuis de plusieurs installations qui en font l’un des sites majeurs pour l’art pariétal en Dordogne. Ouverte en 1983 « Lascaux II » est une réplique de la grotte. Construite à 200 m de la « vraie », elle copie parfaitement, grâce à des relevés très précis. Le volume de la caverne, qu’elle reproduit grâce à une coque de béton finement modelée.

Elle reproduit également, et très fidèlement, les fresques principales de la grotte originelle. Ouvert en 2016, Lascaux IV « Centre international de l’Art pariétal » reproduit l’intégralité de la grotte et de ses fresques dans un étonnant bâtiment moderne, semi-enterré, qui fait également la part belle à l’imagerie 3D, à l’infographie et à l’interactivité. Entre-temps était née Lascaux III, reproduction partielle de la grotte conçue pour être itinérante… Le Périgord, « terre de Préhistoire », compte d’autres sites archéologiques et grottes ornées de fresques :

  • Font de Gaume,
  • Rouffignac (dite « grotte aux 100 mammouths »),
  • l’Abri du Poisson aux Eyzies
  • l’Abri de Cap Blanc à Marquay, qui présente une frise sculptée vieille de 15 000 ans…

Hautefort et tant d’autres

Hautefort a conservé certains aspects de la forteresse qu’il fut.
Hautefort a conservé certains aspects de la forteresse qu’il fut.

Installé sur son éperon rocheux, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Périgueux. Le château de Hautefort domine le village éponyme et la campagne environnante. Cette ancienne forteresse médiévale, transformée au XVIIe siècle en château « de plaisance », est entourée d’un beau jardin à la française et d’un parc à l’anglaise de 30 ha, aménagés au XIXe siècle. Pourtant, le château revient de loin : restauré dans les années 1930, il est presque entièrement détruit par un incendie en 1968. Il a été depuis reconstruit, réaménagé et redécoré, grâce à l’acharnement de ses propriétaires et à l’amour des villageois.

Sur place, on profite de visites guidées, de conférences, d’expositions, de visites nocturnes, de séances de cinéma en plein air et les enfants peuvent participer à des ateliers thématiques. La Dordogne est absolument truffée de châteaux, forteresses médiévales comme Jumilhac-le-Grand, Beynac, Castelnaud, et châteaux « de plaisance », comme celui des Milandes, ancienne demeure de la toute jeune « panthéonisée » Joséphine Baker, ou Bridoire, au sud de Bergerac, avec sa collection de jeux d’autrefois que l’on peut essayer, à l’intérieur comme à l’extérieur…

Balade fraîche à Limeuil

Les jardins de Marquessac.
Les jardins de Marquessac.

Pile à la confluence de la Vézère et de la Dordogne, voici Limeuil, charmante petite cité médiévale, ancien port fluvial, qui porte le label « Les plus beaux Villages de France ». Là, dans les ruelles pentues qui dominent les deux rivières, on peut admirer le travail du potier et du souffleur de verre, qui ne sont pas avares de démonstrations. Si l’on parcourt les rues jusqu’au bout, on arrive au sommet du village, jusqu’aux vieux remparts et à l’église. Passées les portes médiévales, on profite du point de vue sur les deux rivières et, à l’emplacement de l’ancien château, on s’offre une visite des jardins panoramiques de Limeuil.

Ce parc magnifique, qui domine toute la région, offre une visite rafraîchissante et apaisante dans ces différents jardins thématiques, ludiques et très créatifs, entre « jardin des couleurs », « jardin des sorcières » et « jardins des insectes », aménagés dans un parc à l’anglaise de deux hectares. Sur place, on trouve aussi des espaces ludiques, une boutique-librairie, une taverne…

La Vézère et la Dordogne vues depuis les jardins panoramiques de Limeuil.
La Vézère et la Dordogne vues depuis les jardins panoramiques de Limeuil.

Le département compte d’autres jardins remarquables comme les jardins de buis de Marqueyssac et du Domaine d’Eyrignac, ainsi que les jardins d’Eau de Carsac, tous trois proches de Sarlat-la-Canéda. Les jardins de l’Imaginaire de Terrasson sont situés dans le nord-est du département, à une quinzaine de kilomètres de Brive-la-Gaillarde.

Le « Nontron »

C’est à la coutellerie de Nontron que l’on façonne le manche – doté de sa « virole tournante » – du fameux couteau auquel la villa a donné son nom.
C’est à la coutellerie de Nontron que l’on façonne le manche – doté de sa « virole tournante » – du fameux couteau auquel la villa a donné son nom.

Si Nontron s’est dédiée à l’artisanat, notamment avec son Pôle des Métiers d’Art installé dans le château, c’est probablement parce qu’elle est le berceau du plus ancien des couteaux pliants de France. Celui qu’on appelle aujourd’hui « Le Nontron » aurait été inventé au XVIIe siècle. Le couteau, qui allie une lame en acier et un manche en buis local pyrogravé à la forme caractéristique se plie grâce à une « virole tournante », également inventée ici.

Dans un bâtiment ultramoderne construit en 1995, la Coutellerie Nontronnaise produit ces couteaux, ainsi qu’une grande variété de couteaux et autres ustensiles de table. Si les lames sont achetées en Ardèche (fabrication française), les manches sont façonnés à la main et les couteaux sont assemblés par quelques ouvriers-artisans. L’atelier ne se visite pas, mais le hall de la PME est aménagé en boutique dont les vastes baies vitrées permettent d’admirer le travail des ouvriers. Les 6 et 7 août prochains, comme chaque année depuis 25 ans, la Fête du Couteau rassemblera plusieurs dizaines de couteliers venus du monde entier. On pourra y assister à des démonstrations d’artisanat, on profitera du marché de producteurs et l’on pourra, bien sûr, y acquérir des couteaux d’exception.

Lire aussi 20 très beaux villages en France

Repères

Carte dordogne

Offices de Tourisme

Retrouvez toutes les infos utiles à votre séjour, des idées de sorties, de visites, d’hébergements, de restaurants, ainsi que les coordonnées de tous les offices de tourisme de la Dordogne sur

www.dordogne-perigord-tourisme.fr

Guides et cartes

  • Guide du Routard Périgord, Dordogne (2021-22, Hachette Tourisme Guides)
  • Terroirs Gourmands de la Dordogne (Topo Guides, Fédération Française de Randonnée, 2018)
  • Cartes de randonnée « Top 25 Série Bleue » (IGN, 2022) :

Thiviers / Saint-Pardoux-la-Rivière (réf. 1933SB) Périgueux / Excideuil (réf. 1934SB) Sarlat-la-Canéda / Souillac / Vallée de la Dordogne (réf. 2036ET) Disponibles sur l’appli IGN Rando (cartes gratuites pendant 7 jours puis accessibles 12 mois moyennant 16,99 €)

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