Apprentissage de l'anglais et des autres langues vivantes : Pap Ndiaye fixe une ambition claire pour le plurilinguisme et la réussite des élèves

Alors que plus de 96% des écoliers et 99% des collégiens apprennent l’anglais, le renforcement de leurs compétences linguistiques est une priorité pédagogique.

Cette priorité s’inscrit dans un double contexte : au niveau national, le constat de résultats insatisfaisants au test Ev@lang, passé par tous les élèves de 3e en fin d’année scolaire, avec la moitié des élèves qui n’atteignent pas à ce stade le niveau requis (A2) ; au niveau européen, la création d’un espace européen de l’éducation qui conduira notamment, à partir de 2025, à l’évaluation internationale des compétences linguistiques des élèves de 15 ans dans le cadre de PISA.

Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse Pap Ndiaye a donc annoncé la mise en place d’un plan de renforcement de l’apprentissage de l’anglais et des autres langues vivantes tout au long de la scolarité obligatoire. L’objectif est que d’ici 2025, au moins 80% des élèves atteignent en fin de 3e le niveau requis en anglais (au minimum le niveau A2). Ces dispositions, qui sont prises pour la langue anglaise, irrigueront l’enseignement de l’ensemble des langues vivantes. C’est une question de niveau d’exigence qui est due à l’ensemble des élèves et qui concernera l’ensemble des langues vivantes.

L’amélioration du niveau général des élèves en anglais constitue en effet un enjeu majeur, non seulement en termes de poursuite d’études et d’insertion professionnelle, mais également de maîtrise des autres langues.

En pratique, des repères annuels de progression, de l’école élémentaire à la classe de 3e, sont publiés à destination des professeurs, afin de favoriser la progression régulière et méthodique des élèves dans leurs apprentissages. Des outils de positionnement seront également mis à disposition afin de mieux valoriser les acquis des élèves, d’identifier leurs marges de progrès et de mieux les entraîner en conséquence. Parallèlement, les formations des professeurs, notamment du premier degré, seront renforcées.

L’apprentissage doit être renforcé et accompagné à l’école primaire, avec notamment le recours à l’assistant vocal Captain Kelly, une ressource numérique qui permet d’améliorer la compréhension orale et le renforcement des interventions de locuteurs natifs dans les écoles. Ainsi, 800 assistants de langue supplémentaires seront recrutés l’année prochaine. Le déploiement des écoles bilingues en anglais sera également poursuivi.

Au collège, plusieurs dispositifs en faveur des élèves seront déployés ou renforcés : des aménagements pédagogiques, permettant une pratique régulière des langues vivantes, seront encouragés dès la classe de 6e, ainsi que le développement de l’enseignement des disciplines non linguistiques (DNL) en langue vivante, et plus particulièrement en anglais.

Enfin, la mobilité des élèves, essentielle pour faire faire progresser les élèves en langue étrangère, sera démultipliée. L’objectif est que chaque élève puisse vivre au moins une expérience de mobilité dans son parcours scolaire, de l’école jusqu’au lycée, où elle pourra être valorisée au baccalauréat par la mention "mobilité européenne ou internationale". En pratique, 100% des collèges et lycées devront disposer d’au moins un partenariat avec un homologue étranger, contre 48% actuellement, d’ici à 2025. Dans ce même délai, 50 % des écoles et des établissements de chaque département devront aussi proposer à leurs élèves des projets d’échanges virtuels actifs avec eTwinning (Erasmus+) et Teletandem (OFAJ).

L’ensemble de ces mesures, pédagogiques et organisationnelles, permettra d’élever le niveau général des élèves en anglais comme dans les autres langues, mais aussi de renforcer leur confiance en eux, essentielle pour devenir des locuteurs pleinement autonomes.

Mise à jour : décembre 2022