Société

Les médecins libéraux appelés à la grève à partir de ce lundi malgré la « triple épidémie »

Après une baisse d’activité d’environ 30 % chez les généralistes lors du mouvement de début décembre, le collectif Médecins pour Demain et plusieurs syndicats s’unissent pour notamment réclamer le doublement du tarif de consultation de base.

Plus de 350 médecins généralistes ont manifesté pour demander une augmentation de leurs consultations à 50 euros, à Lyon, le 1 décembre 2022.

Plus de 350 médecins généralistes ont manifesté pour demander une augmentation de leurs consultations à 50 euros, à Lyon, le 1 décembre 2022. KONRAD K./SIPA

Par L'Obs avec AFP

Publié le , mis à jour le

Les médecins libéraux sont de nouveau appelés à fermer leurs cabinets à partir de ce lundi 26 décembre et jusqu’au 2 janvier pour réclamer une hausse du tarif de consultation et une amélioration de leurs conditions d’exercice, un mouvement qui s’annonce toutefois moins suivi que celui de début décembre.

A lire aussi

L’appel des autorités à « l’union sacrée » des professionnels de santé, dans l’espoir de « soulager » des hôpitaux débordés par la triple épidémie de Covid-19, bronchiolite et grippe, n’a pas fait renoncer Médecins pour Demain.

Publicité

Ce collectif a signé un coup d’éclat les 1er et 2 décembre : son mot d’ordre de fermeture des cabinets médicaux a entraîné une baisse d’activité d’environ 30 % chez les généralistes, selon l’assurance-maladie.

Le collectif avait alors annoncé une nouvelle grève entre Noël et le jour de l’an, appel qu’il a maintenu depuis, avec le soutien de certains syndicats (UFML, FMF, SML, Jeunes Médecins).

Doublement du tarif de consultation de base

La mobilisation « sera un peu moindre, ne nous voilons pas la face, mais malgré tout conséquente », a prédit la fondatrice de Médecins pour Demain, Christelle Audigier, qui se projette déjà vers la manifestation nationale prévue à Paris le 5 janvier.

A lire aussi

Son collectif réclame un doublement du tarif de consultation de base (de 25 à 50 euros) pour créer un « choc d’attractivité » vers une médecine de ville en manque criant d’effectifs, écrasée par les tâches administratives et qui n’attire plus les jeunes.

Publicité

L’ensemble des organisations de médecins s’inquiètent pour leur liberté d’installation, remise en question par des propositions de loi sur les déserts médicaux. Ils sont vent debout contre l’éventualité que les infirmières en pratique avancée (IPA) puissent être autorisées à prescrire.

Les ARS peuvent réquisitionner des grévistes

Actant que les négociations en cours avec l’assurance-maladie ont produit des « avancées », plusieurs des principaux syndicats (MG France, la CSMF et Avenir Spé) n’appellent pas à fermer les cabinets durant les fêtes. Le ministre de la Santé, François Braun, a salué leur « responsabilité », vu la « situation critique » des urgences hospitalières.

A lire aussi

« Cela me semble une très mauvaise période pour ne pas répondre présent face aux besoins de soins de la population », a fait valoir la directrice générale de l’Agence régionale de Santé (ARS) Île-de-France, Amélie Verdier.

Si nécessaire, les ARS pourront procéder à des réquisitions de grévistes. L’un des meneurs du mouvement, Jérôme Marty (UFML), temporise : « Si la demande est forte en raison de la circulation virale, nous prendrons quelques patients. »

Par L'Obs avec AFP

Sur le sujet Société

Sujets associés à l'article

Publicité

Service partenaire

Service partenaire

Annuler