Levothyrox : l'Agence nationale de sécurité du médicament mise en examen
L’ANSM a contesté les reproches adressés à son encontre et a assuré qu'elle s'était toujours « préoccupée de la sécurité et de la santé des patients ».
Ce lundi 5 décembre, l’Agence France-Presse a annoncé la mise en examen de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour des faits de « tromperies » dans le cadre du scandale du Levothyrox . Pour rappel, en mars 2017, ce médicament, prescrit à trois millions de Français pour traiter les troubles de la thyroïde, a changé de formule. Dans les semaines qui ont suivi, des centaines de patients se sont plaints d'effets indésirables plus ou moins graves comme des crampes, des maux de tête ou encore des vertiges.
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Dans un communiqué, l’agence publique a affirmé qu’elle allait apporter « sa pleine contribution à la manifestation de la vérité », mais a contesté « les reproches formés à son encontre, car aucune infraction pénale n'a été commise ». Dans cette affaire, ce sont près de 1100 plaignants qui se sont regroupés pour mener une action collective pour « défaut de vigilance » et « défaut d’anticipation ». L’ANSM a déclaré n’avoir « jamais nié les difficultés rencontrées par certains patients au moment du passage à la nouvelle formule du Levothyrox » et a assuré qu’elle se « préoccupait de manière constante et quotidienne de la sécurité et de la santé des patients », dans des propos relayés par l'AFP.
Le 19 octobre dernier, le laboratoire pharmaceutique allemand Merck, responsable de la mise sur le marché du médicament, avait déjà été mis en examen pour « tromperie aggravée ». La firme avait aussi été placée sous contrôle judiciaire et avait été condamnée, dans le volet civil de l’affaire, à indemniser plus de 3300 plaignants pour « préjudice moral ». À l'automne 2017, l’agence chargée de la sécurité les médicaments mis sur le marché avait assuré que les effets indésirables du Levothyrox étaient dus à « un déséquilibre thyroïdien » causé par le changement de traitement et non à la nouvelle formule élaborée.
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L’AFP a affirmé que, sur le territoire français, moins de 100 000 personnes étaient traitées avec l’ancienne formule du médicament. Alors qu’elle devait s’arrêter en 2020, la distribution de cette ancienne formule, commercialisée sous le nom d’Euthyrox, a finalement été prolongée jusqu’à la fin de l’année 2022.
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