Logo minifié doré La Provence

Article réservé aux abonnés

Les boutiques de CBD n'en finissent plus de fleurir à Aix

En début d'année dernière, le Conseil d'État a suspendu l'arrêté ministériel interdisant la vente de fleurs et de feuilles de CBD avant de l'annuler définitivement en décembre dernier. Aujourd'hui, tous les produits sont autorisés tant que leur teneur...

En début d'année dernière, le Conseil d'État a suspendu l'arrêté ministériel interdisant la vente de fleurs et de feuilles de CBD avant de l'annuler définitivement en décembre dernier. Aujourd'hui, tous les produits sont autorisés tant que leur teneur...

Photo cyril sollier

Aix-en-Provence

On en croise à presque tous les coins de rue. En France, on estime leur nombre entre 3 000 et 4 000 pour un marché de 250 millions d'euros ; dans Aix, il y en a un peu moins d'une vingtaine

C'est le produit phare de ces dernières années. Et avec lui, une prolifération de boutiques qui ouvrent les unes après les autres, s'engouffrant sur un marché qui représenterait environ 250 millions d'euros selon les professionnels du secteur. En outre, le CBD a la cote. Pourtant le versant légal du cannabis, autrement dit cannabidiol - molécule issue de la plante Cannabis sativa - a connu différents rebondissements dans son histoire.

En 2018, Aix, comme le reste du pays, voit sortir de terre des shops vendant différents produits à base de cette molécule présente dans le chanvre mais la quasi-majorité d'entre elles sont sommées de fermer leurs portes après seulement quelques semaines d'ouverture. En cause? Le flou juridique autour de la teneur en THC (substance responsable des effets psychotropes) qui ne doit pas dépasser 0,2 % (aujourd'hui 0,3 %). Puis tombe, en décembre 2021, un arrêté de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) interdisant tout bonnement la vente de fleurs et de feuilles de CBD. Vacillant jusqu'alors au gré des réglementations en vigueur, les acteurs de ce nouveau marché essaient de suivre. Jusqu'à la libération, début 2022, lorsque le Conseil d'État suspend cet arrêté ministériel avant de l'annuler définitivement le 29 décembre dernier.

Mao Aoust était aux premières loges de cette évolution. Président et fondateur de la marque High society, il a été le 3e à ouvrir sa boutique à Marseille, il y a près de 5 ans, alors que le secteur n'en était qu'à ses balbutiements. "Dans la foulée on s'est aussi installé à Aix (rue Frédéric Mistral, Ndlr) et à La Ciotat", se souvient-il. Aujourd'hui, le jeune entrepreneur de 25 ans est à la tête de près de 200 magasins : environ 175 en France mais aussi une quinzaine en Espagne et un peu moins d'une dizaine en Allemagne. Le tout avec entre 120 et 140 employés, 500 en comptant les franchisés. Pas du genre vantard, il plaisante de ce succès : "C'est plutôt pas mal, ouais ça va."

Il vous reste 70% à lire.

Abonnez-vous dès 1€

  • Sans engagement

  • Accès à 100% des articles

Déjà abonné ? 

Se connecter