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Pneumonie qu’est ce que c’est

Infection des poumons

Actuellement, on constate que la pneumopathie est une cause fréquente de mortalité qui ne cesse d’augmenter chaque année, autant dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement. Elle regroupe en fait toutes les infections pulmonaires qui peuvent atteindre le parenchyme d’un seul poumon ou des deux poumons à la fois.


 

Les alvéoles ainsi que les bronchioles peuvent également être touchées par l’infection. Les signes de la maladie sont faciles à reconnaître. Quels sont donc les facteurs qui favorisent l’apparition de la maladie ? Elle est due à diverses bactéries dont par exemple, le pneumocoque, le staphylocoque, les mycoplasmes, et à des virus également tels que le virus de la grippe. La maladie apparaît chez un sujet malade ou ayant encore un poumon intact, mais il y a des sujets plus prédisposés que d’autres à la maladie, tels que les enfants et les sujets âgés. Par ailleurs, les hommes sont plus touchés par cette affection que les femmes et on note l’existence de terrains fragiles tels que les asthmatiques, les porteurs d’emphysème ou de bronchite chronique. La maladie se manifeste de deux façons selon son origine : si elle est due à un virus, le malade présente un écoulement nasal, un éternuement, des toux sèches.

Manifestations

La fièvre s’élève à 39°C et il se plaint de douleurs au niveau des muscles. Des éruptions apparaissent au niveau de la peau et on peut également palper des ganglions.


 

Selon la gravité de la maladie, le patient peut avoir des difficultés respiratoires, sa tension artérielle peut chuter et il devient inconscient. Si elle est due à une bactérie, un rhume banal apparaît suivi d’une fièvre à 40°C, le malade a des frissons, sa fréquence respiratoire augmente. Agité, il tousse modérément, vomit souvent et devient très fatigué. Dans les deux cas, le malade peut se plaindre de douleur thoracique. En cas de pneumopathie virale, on ne retrouve que très peu de signes cliniques lors de la consultation.

 

Par contre, s’il s’agit de pneumopathie bactérienne, on perçoit des râles crépitants au niveau des poumons. Notons que la pneumopathie est à distinguer des autres maladies qui présentent les mêmes signes dont les bronchites, l’asthme, etc. En cas de suspicion de pneumopathie, il faut consulter un médecin qui est le seul à pouvoir faire un diagnostic. Le médecin demandera au patient d’effectuer des examens complémentaires pour le confirmer. Grâce à la radiographie du thorax, on peut retrouver des opacités au niveau des poumons ainsi qu’un épanchement au niveau des plèvres et on peut déterminer clairement si le parenchyme pulmonaire ainsi que les alvéoles sont touchées ou non.

 

Examen du sang

Du point de vue biologique, si la maladie est due au pneumocoque, l’examen du sang par la NFS (Numération de Formule Sanguine) montre une élévation du nombre de leucocytes. Le bilan inflammatoire montre une augmentation de VS (vitesse de sédimentation), et de CRP (C Reactive Protein). Il y a quelques conduites à tenir en cas de pneumopathie : si le patient présente des signes de gravité ou s’il s’agit d’un sujet à risque, il est nécessaire de l’hospitaliser. Mais au cas où elle ne serait pas grave, la pneumopathie peut être traitée à domicile. Le médecin prescrit de l’amoxicilline ou de la rocéphine, des macrolides, de l’augmentin, … selon les germes en cause. Ce qui est important, c’est que l’antibiothérapie devrait débuter dans les plus brefs délais et de ce fait, les examens complémentaires ne devraient donc pas retarder la mise en route du traitement. La réponse au traitement antibiotique devrait être évaluée après 2 ou 3 jours : si l’état du malade ne s’est pas amélioré, on peut modifier l’antibiothérapie, mais si son état s’aggrave rapidement, il doit être hospitalisé au plus vite.

Complications possibles

Si la maladie est bien traitée, l’état du patient s’améliore au bout de ces 3 jours : la température diminue, les images radiologiques évoluent lentement. L’amélioration de signes biologiques demande par contre 3 semaines environ. Des complications peuvent survenir si aucun traitement n’est instauré. Le malade peut alors présenter une insuffisance respiratoire aiguë et les pathologies sous-jacentes telles que diabète, cirrhose,… peuvent être décompensées. Le poumon peut être le siège d’un abcès qui pourrait être à l’origine d’un choc septique qui peut survenir également. Sachez que la pneumopathie peut récidiver, surtout chez les enfants et des complications extra-thoraciques (méningite, péricardite,…) peuvent apparaître. Actuellement, pour prévenir la pneumopathie, des vaccins antigrippaux et anti-pneumococciques sont disponibles et s’avèrent être très efficaces pour prévenir la maladie chez les sujets fragiles. Chaque année, cette affection atteint 6 personnes sur 10 000 dans le monde. La pneumopathie se soigne mais il vaut mieux la prévenir.