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Comment Apprendre à faire du vélo à un enfant : mode d’emploi

Monter à bicyclette, ça s’apprend à tout âge. En général, les enfants commencent par le tricycle poussé par papa et maman. C’est le besoin d’autonomie, l’envie que le vélo avance sans que les parents poussent, qui stimulent l’enfant pour apprendre à pédaler. Tout dépend de cette envie. Selon les enfants, elle arrive plus ou moins vite.

Le point pour apprendre à son enfant à faire du vélo.

 

Le vélo sans pédale

Avant de commencer à pédaler, l’enfant doit comprendre le principe de la propulsion : il pousse avec ses pieds et le vélo avance. Pour que nos apprentis cyclistes soient tout de suite dans le bain, dans nos stages d’initiation avec les 4-5 ans nous utilisons un nouvel outil, le vélo sans pédale. C’est un très bon stade de préparation. Généralement, en un petit quart d’heure, ils arrivent à maîtriser le mouvement. Et puis le fait d’être en groupe crée une émulation et stimule ceux qui sont plus longs. Des petites courses et des mini-challenges, ça aide aussi ! L’essentiel c’est de rester ludique. C’est ce que nous conseillons aux parents. Il ne faut pas leur mettre la pression. Ne pas les brusquer, ni en faire un objectif en soi. Pour inciter un enfant réticent, à la maison, l’adulte peut baisser la selle de son propre vélo et le pousser avec les pieds, comme son enfant, en faisant la course. Si ça ne marche pas, il faut tenter une médiation. Une initiation par un tiers, un grand frère ou un cousin. Parfois, ça dédramatise. L’apprentissage doit rester un jeu.

Un vélo à sa taille

Après 1 ou 2 séances de vélo sans pédale, dans nos stages, les enfants passent directement sur un vélo normal. Nous avons banni les bicyclettes à roulettes. Comme elles sont lourdes, elles ralentissent les enfants qui les utilisent. Ils vont moins vite que le reste du groupe. Et surtout, elles faussent le sens de l’équilibre. Lorsqu’on choisit le premier vélo de son enfant, autant privilégier un vélo de qualité, qui se revendra très bien lorsque l’enfant aura grandit, plutôt qu’un truc plein de gadgets. Le plus important dans le choix, c’est d’abord la taille ! Il faut veiller à ce que le vélo soit adapté à la hauteur de l’enfant pour qu’il apprenne à pédaler dans les meilleures conditions. Les parents ont parfois tendance à acheter un cycle plus grand que l’enfant pour qu’il s’en serve plus longtemps. Mais à ce stade de l’initiation, c’est contre-productif. L’enfant ne se sentira pas à l’aise et en sécurité. Pour savoir si l’engin est à la bonne taille, il faut vérifier que les pieds de l’enfant touchent le sol, bien à plat, lorsque la selle est baissée.

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Maîtriser le freinage

Avant même d’enfourcher le vélo, il est indispensable d’apprendre à l’enfant à freiner. On commence à l’arrêt. L’enfant pousse le vélo avec ses pieds et freine en même temps avec les 2 freins à la fois. Le vélo ne doit pas bouger. Répéter l’exercice autant de fois que nécessaire pour que l’enfant assimile l’action de ces 2 forces contraires. Pendant nos stages, nous poursuivons l’apprentissage du freinage en matérialisant une limite où le vélo doit stopper. On dessine une marque au sol ou bien l’on pose une petite branche. Cela permet à l’enfant de comprendre la notion de distance de freinage et de puissance. Cela apprend à moduler, à ralentir. Il faut absolument expliquer à l’enfant qu’il doit toujours avoir les 2 mains sur les 2 freins et utiliser les deux ensemble. On a tous en mémoire nos chutes en soleil, par-dessus le guidon du vélo, pour une utilisation intempestive du seul frein gauche ! Pour information, la plupart des modèles de vélo sont équipés d’une petite vis de réglage sur les freins, qui permet d’adapter les poignées à la taille de la main de l’enfant. Sinon il aura du mal à les attraper.

 

En selle !Dans nos stages, après 2 ou 3 séances, les enfants commencent à pédaler. Équipement obligatoire : un casque ;  recommandé, des gants pour protéger les mains des égratignures en cas de chute, c’est plus confortable, et un gilet fluo pour être bien visible. On commence les balades dans des espaces totalement protégés où les enfants n’ont pas à se préoccuper des dangers de la circulation. Ils éprouvent simplement le plaisir de pédaler et de se déplacer ! Pour affiner leur sensation d’équilibre on leur propose de se mettre debout sur les pédales. D’instinct, ils centrent mieux leurs pieds et les placent à la même hauteur. Ils essaient aussi de lâcher une de leurs mains du guidon. On ne leur demande jamais de lâcher les 2 en même temps. Par mesure de sécurité et puis aussi pour qu’ils ne se sentent pas mal devant le reste du groupe s’ils tombent ! Lorsqu’on part en randonnée avec des cyclistes débutants, il faut respecter une gradation dans les distances parcourues. 2 à 3 kilomètres c’est déjà pas mal pour ces petites jambes. Et puis il faut penser au retour ! L’été, il arrive que des parents partent à la plage en bicyclette avec leurs enfants, qui jouent et nagent toute la journée. Le soir ils sont épuisés pour le retour. Un autre inconvénient à anticiper, c’est le vent. Un jeune cycliste pédale difficilement face au vent. Dans ce cas, l’adulte doit le placer à l’abri derrière lui. Gérer la fatigue des enfants, c’est éviter des accidents !

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Prêts pour l’aventure

Lorsque l’enfant sera plus aguerri à vélo, on peut sortir des espaces totalement protégés en le sensibilisant à la sécurité et à la circulation routière. Cela devrait être enseigné à l’école. Nous le faisons dans nos stages. En pratique, un parent qui veut se lancer doit d’abord reconnaître seul un parcours. Puis il emmène son enfant qui doit rouler devant lui. L’adulte peut ainsi surveiller et prodiguer des conseils. Impératif numéro un : l’enfant ne dois jamais traverser seul un carrefour. Arrivé à un croisement il doit obligatoirement stopper et attendre son accompagnant. On lui apprend respecter les couleurs des feux de circulation, à reconnaître les priorités et à ne jamais doubler les camions ou les autobus, ni par la gauche, ni par la droite. Ces poids lourds ont des angles morts de vision et  peuvent ne pas apercevoir les cyclistes, surtout s’ils sont de la taille d’un enfant. Après quelques tours de ce circuit pédagogique choisi par le parent, l’enfant est prêt pour se lancer dans de nouvelles aventures. Et puis un tel défi renforce la confiance entre l’enfant et son parent.

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