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Qu’est ce que L’investissement locatif, investissement préféré des français

À une période où les ressources semblent manquer à tous (aux particuliers comme aux entreprises, ou même à l’Etat), investir apparaît communément comme un choix risqué et en décalage par rapport à la situation de crise actuelle. Mais bien loin de disparaître, l’investissement se transforme et évolue au fil des ans. Face à un état de crise que l’on croyait transitoire mais qui en fait s’éternise, et un contexte qui rend chacun frileux, les français s’adaptent. Car investir, ce n’est pas qu’une histoire de « gros sous » : c’est un moyen d’assurer la vie de tous les jours. Et placer ses économies dans un bien coté ou les faire fructifier à taux fixe, c’est s’assurer un avenir bien moins terne. Mais quels sont ces pierres angulaires de l’investissement français, ces refuges permettant de se prémunir face aux aléas de la vie?

L’immobilier, l’investissement le plus sûr ?

Au fil des ans, l’immobilier apparaît comme un roc de stabilité lorsque l’on souhaite investir, et c’est vers cela que se tourne une grande partie des français. En effet, si la « pierre » permet avant tout de posséder un logement et ainsi un patrimoine usité, c’est aussi le moyen de s’asseoir financièrement sur du concret. Et du concret rentable ! L’investissement immobilier reste, pour la majorité des français, un moyen de se protéger de l’inflation et d’éviter les hausses d’impôts. Et même si les complexités administratives, la surprotection des locataires et le marché fluctuant pourraient en ralentir certains, l’immobilier reste bien l’investissement préféré des français.
Et ils n’ont peut-être pas tort. En tout cas, il semblerait que ce soit aussi l’avis de l’Etat, qui souhaite de plus en plus faciliter l’achat de biens immobiliers. La Loi Pinel, visant les opérations d’investissement locatif réalisées entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2016, en est le dernier avatar. Succédant à la loi Duflot, la loi de la ministre du logement Sylvia Pinel permet une réduction d’impôts « à la carte » et soumise à condition : engagement du propriétaire-bailleur à mettre son bien en location sur une période d’au moins 6 ou 9 ans (réduction fiscale de 2% du montant de l’investissement pour une durée de location de 6 ans, 18% pour 9 ans et jusqu’à 21% pour des locations prolongées jusqu’à 12 ans) ; plafonnement du prix des loyers organisé selon un zonage spécifique. Mais cette nouvelle loi apparaît aussi bien plus avantageuse que celles proposées précédemment. En effet, contrairement au dispositif d’investissement locatif précédent, la location peut maintenant être consentie à un ascendant ou à un descendant du contribuable, tout en bénéficiant de la réduction d’impôt. Une mesure non négligeable si l’on considère les chiffres du mal logement en France, et notamment chez les jeunes.

Et les autres placements alors ?

Mais l’immobilier n’est pas le seul investissement couru par les français. Un autre caracole en tête : l’épargne. Symbolisé par un livret A mythique mais mal en point (taux de 1% fixé par arrêté au 1er août 2014, son niveau le plus historiquement bas ; plus de 6 milliards d’euros retiré par les français lors de cette même année), le placement de liquidité sur un compte apparaît cependant comme une valeur sûre, et ce malgré les crises successives ayant révélé un marché fragile, fluctuant et incertain. Il joue par ailleurs un rôle important dans l’équilibre de notre économie et notamment dans le financement des entreprises. C’est ainsi un nouveau modèle pour le placement bancaire qui se dessine : en effet, l’assurance-vie ressort comme un placement privilégié et plus intéressant, devant l’épargne salariale et le PEL, le PERP, les livrets rémunérés, les comptes Bourse, et enfin le Livret A. L’attrait des français pour ce produit se cristallise dans deux de ses attributs : l’exonération fiscale et la sécurité que celui-ci procure. Ainsi, 28% des Français jugent l’épargne intéressante pour ses avantages fiscaux, et 25% estiment que c’est un produit qui inspire confiance.
Enfin, d’autres secteurs plus ou moins « exotiques » constituent le top préférentiel des français en matière d’investissement : l’or, que ce soit en lingots ou en bijoux (dont le cours a pourtant chuté ces derniers temps, comme pour l’ensemble des autres métaux) ; les actions boursières ; le vin ou les vignobles, alliant plaisir et patrimoine ; les obligations d’Etat ; les oeuvres d’art ; les diamants ou encore, plus étonnant, les forêts ! A chacun donc de trouver le domaine qui lui inspire confiance pour placer son argent, mais aussi qui lui ressemble et dans lequel il se reconnaît !

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