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Age réel et âge subjectif : quels sont les détails qui font la différence ?

 

On connaît tous notre âge réel mais comment déterminer l’âge que l’on se donne ? D’après le chercheur américain Robert Kastenbaum, l’âge subjectif dépend de quatre grandes interrogations. D’abord, quel âge se sentons-nous au fond de nous-mêmes, ensuite quel âge nous donnons- nous physiquement? Au niveau des centres d’intérêt, de quelle génération nous sentons-nous le plus proche et enfin, d’une manière générale, quel âge nous donnons-nous quand nous faisons les choses ? Une fois ces quatre chiffres additionnés, on les divise par quatre pour avoir une idée de notre âge subjectif. De manière générale, plus on vieillit plus on veut se rajeunir. Dès les années 1950, des scientifiques américains avaient mené une expérience auprès de grands vieillard en leur demandant quel âge ils se sentaient intérieurement. Les personnes âgées avaient toutes répondu par un chiffre bien moins élevé que leur âge réel. Si la même expérience est menée auprès d’un adolescent, il aura tendance à se vieillir, de même que beaucoup de jeunes adultes, alors que passée la barre de la trentaine, on préfère au mieux son âge réel ou par la suite redevenir plus jeune.

 

A 35 ans, on commence vraiment à ressentir la différence entre l’âge que l’on se sent et le comportement des autres qui vous voient plus vieux. D’après une étude du chercheur Denis Guiot, l’écart se creuse de plus en plus, au point qu’il n’est pas rare de voir des patients se donner vingt ans de moins quand ils ont atteint la soixantaine… Les éléments qui permettent de se voir plus jeune sont avant tout l’amour, qui est le meilleur antidote contre le vieillissement de l’intérieur, puis l’estime de soi, qui rajeunit la personne libérée de ses complexes.

 

D’autres facteurs interviennent également, comme la situation socioprofessionnelle et surtout l’insertion sociale, car plus un individu est entouré, plus il se sent jeune. Viennent ensuite la santé, le handicap et le doute existentiel. En ce qui concerne la santé et le handicap, c’est le regard des autres qui fait vieillir et quand on se sent malade, on se sent plus vieux. Les handicapés souffrent eux aussi souvent d’une mauvaise image d’eux-mêmes et se trouvent vieux bien avant l’heure. Quant au doute existentiel, il peut gâcher la vie et faire survivre seulement jusqu’à la mort. Certaines crises d’identités sont extrêmement angoissantes. Certaines étapes de la vie aussi nous font vieillir, comme le départ des enfants, la ménopause, la naissance des petits-enfants, la retraite… Dans ce genre de cas, l’âge subjectif peut prendre dix ans d’un seul coup. Celui-ci peut donc évoluer en fonction des évènements et des émotions de chacun. Tout dépend également de l’époque de la vie dans laquelle nous nous trouvons. D’ailleurs, même si nous fêtons nos anniversaires, les décennies, trentaine, quarantaine, peuvent aussi venir nous donner « un coup de vieux » !
Age réel et âge subjectif : quels sont les détails qui font la différence ?
Age réel et âge subjectif : quels sont les détails qui font la différence ?

 

Pour résumer, une personne qui n’a subi ni maladie grave, ni choc émotionnel et aucune terrible perte, va éprouver un sentiment de continuité alors qu’un licenciement ou la perte d’un proche peuvent faire prendre dix ans en quelques heures…

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